Le ‘’scandale’’ des lesbiennes bouscule la politique

Les quotidiens parvenus ce vendredi à l’APS traitent en priorité d’une affaire de mœurs relative à l’enquête ouverte au sujet d’une vidéo pornographique mettant en scène des lesbiennes dont certaines résident à Grand-Yoff, un quartier populaire dakarois où cette affaire semble grandement émouvoir.

‘’Le diffuseur de la vidéo des lesbiennes arrêté’’, titre Le Populaire précisant que la ‘’partouze ne s’est pas déroulée à Grand-Yoff’’, comme précédemment indiqué par la presse, mais à Yoff-Tonghor. ‘’La police, qui continue ses investigations, ne va pas tarder à mettre la main sur ces filles, pour l’heure portées disparues’’, écrit le journal.

L’Observateur fait le focus sur une des protagonistes de ce ‘’scandale’’ pornographique. ‘’Anna L. a été la copine d’un ministre de Wade, d’un chanteur et d’un ancien buteur des Lions. Actrice principale, cerveau ou chef de gang, les dénominatifs ne manquent pas pour qualifier la jeune fille qui est devenue tristement célèbre’’, écrit ce journal.

‘’Des lesbiennes de bonne famille’’, renchérit La Tribune. Selon ce quotidien, cette affaire qui défraie la chronique à Grand-Yoff en particulier a d’autant plus surpris que les filles concernées sont issues de ‘’+bonnes familles+’’.

Deux annonces politiques sont à la une du quotidien L’As. ‘’Wade quitte la scène politique après les législatives’’, avance d’abord le journal, rapportant des propos de l’ancien président selon lesquels la victoire son parti – le Parti démocratique sénégalais (PDS) -, lors des prochaines législatives ’’est dans l’ordre du possible’’.

Mais ensuite, comme pour faire ressortir toutes les contradictions de ce parti, le même journal annonce que Pape Diop, une des figures emblématiques du PDS et certains de ses compagnons dont Mamadou Seck, seront ‘’traduits aujourd’hui (vendredi) devant la commission de discipline’’ de l’ancienne formation au pouvoir.

Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale Pape Diop et Mamadou Seck, tous considérés comme des piliers du PDS, courent le risque d’être exclus de leur parti, après leur décision de se présenter aux prochaines à partir d’une liste concurrente.

Ils contestent de manière générale la décision de Me Wade de se maintenir à la tête du PDS en dépit de sa défaite au second tour de la dernière présidentielle. Diop et Seck sont encore plus opposés au nouveau leadership que Wade tente d’imposer à la tête du parti. Ils ont trouvé dans la confection des listes du PDS aux législatives un motif supplémentaire de rébellion.

D’autres quotidiens dont Direct Info se font l’écho du courroux du leader du Front des alliances patriotiques (FAP) Ahmed Khalifa Niasse contre l’Inspection générale d’Etat (IGE) qui a eu, à ses yeux, le tort de citer la Mission de promotion de la nouvelle capitale politique et administrative parmi les 59 entités étatiques à supprimer, affirmant que cette structure ’’n’a jamais existé’’.

Marabout et politicien, M. Niasse a été chargé de cette Mission par l’ancien président Abdoulaye Wade. ‘’Ce n’est pas courant de voir des politiques ouvrir le feu sur l’Inspection générale d’Etat (IGE). C’est ce pari audacieux qu’a réussi hier Ahmed Khalifa Niasse’’, rapporte Direct Info.

L’occasion faisant toujours le larron, chez les politiques plus qu’ailleurs, le leader du FAP a profité de cette sortie pour attaquer le décret pris par le nouveau président pour abroger celui relatif à la surtaxe sur les appels internationaux entrants.

Le Premier ministre Abdoul Mbaye ‘’fait la part belle à son frère DG de la Sonatel’’, Abdoul Mbaye, dont la société, opérateur historique des télécoms au Sénégal, était opposée à ladite surtaxe, a-t-il soutenu.

‘’L’IGE a dit un mensonge’’, reprend Sud Quotidien citant toujours Ahmed Khalifa Niasse, réfutant ‘’catégoriquement les allégations’’ de ce corps de contrôle de l’Etat concernant des’’milliards dépensés par la Mission de promotion de la nouvelle capitale administrative qui était placée sous sa direction’’.

Le Quotidien ajoute au débat contradictoire nourri par la scène politique au sujet de la gestion de l’ancien régime, en annonçant à sa une : ‘’Me Wade cherche +bons+ avocats désespérément’’. ‘’Les scandales à répétition ont fini de rendre l’ex-président, Abdoulaye Wade, infréquentable’’, juge le journal.

Me Wade ‘’qui voulait laver son honneur sur les accusations relatives à des milliards planqués à l’étranger et les véhicules emportés du palais, a vu les robes noires lui tourner le dos. Mes Boucounta Diallo et Mbaye Dieng ont tout simplement choisi de ne pas le défendre dans ces différentes affaires’’, écrit Le Quotidien.

Le patronat, pour sa part, ‘’exige d’autres têtes à Macky’’ Sall, le successeur de Me Wade, après la suppression des agences, rapporte Walfadjri, illustrant sa une par une photo du président du Conseil national du patronat (CNP) Baïdy Agne.

Pour M. Agne, ‘’la rationalisation prônée par les nouvelles autorités doit se poursuivre au niveau des structures d’appui au secteur privé où il y a encore des doublons et chevauchements’’, écrit l’aîné des quotidiens du groupe privé Walfadjri

Les quotidiens sportifs parlent notamment de la rencontre amicale que les Lions du football doivent disputer ce vendredi contre l’équipe du Maroc. ‘’Les Lions défient leur bête boire’’, souligne ainsi à sa une Stades.

‘’Après s’être littéralement promenés devant les Sénégalais en août dernier en amical à Dakar (2-0) dans le cadre de la préparation de la dernière CAN, les Maroc tiennent à remettre ça pour se réconcilier avec leur public, suite à leur élimination de la CAN 2012’’, renseigne Stades.

Depuis les Etats-Unis où il se trouve, le lutteur Modou Lô, en pleine préparation de son combat contre Gris Bordeaux, déclare à qui veut l’entendre qu’un lutteur ne prend jamais une avance sur cacher ‘’sans être convaincu’’ de battre son futur adversaire.

Une foi n’est pas coutume, le quotidien Enquête ouvre sur la lutte et le procès opposant le promoteur Luc Nicolaï à Eumeu Sène. ‘’Un combat à 800 millions’’ qui a eu finalement lieu jeudi, après plusieurs renvois, rapporte le journal.

‘’Hier, dans la salle bondée de monde, ils ont réglé leurs comptes. Le tribunal a renvoyé le délibéré au 5 juillet prochain’’, précise le journal, notant que pour ‘’compenser les pertes subies’’ par sa société avec la non tenue du combat Eumeu Sène-Modou Lô, ‘’le promoteur Luc Nicolaï réclame au leader de l’écurie Tay Shinger la somme de 800 millions de francs CFA’’.